Combien de chevaux pour un jeune conducteur ?
Qu’en est-il de la franchise ?
Combien de chevaux pour un jeune conducteur ?
Qu’en est-il de la franchise ?
Accueil > Actualités > On s’en doutait, mais une nouvelle étude vient pointer du doigt ce problème sur les voitures électriques…
On s’en doutait, la voiture électrique peine peut être à convaincre, mais surtout à garder son public. Une étude américaine menée par l’institut S&P Global Mobility en fait une nouvelle fois la démonstration.
Sur le marché américain, la part des VE (véhicules électriques) dépasse à peine les 5%.
C’est encore moins en France, où elle était d’environ 1,5% en 2022. Sur un parc de 2,5 millions de véhicules, c’est peu. D’autant plus que la volonté d’acheter un véhicule électrique a chuté de 19 % entre 2021 et 2023. Elle était de 81% il y a 2 ans, mais ne représente plus que 52% des clients aujourd’hui.
Parmi les critères dissuasifs, le prix des voitures électriques est le premier frein. C’est ce que révèle l’étude de S&P Global Mobility. Selon eux, 48%, soit presque la moitié, des personnes interrogées estiment que les VE sont trop chers par rapport aux voitures thermiques ou hybrides.
Les aides de l’État ne sont pas suffisantes pour les rendre réellement accessibles. D’autant plus que les critères d’éligibilité à ces subventions se restreignent.
Autre sujet important, le temps de charge dissuade une partie des conducteurs. Même si les constructeurs s’améliorent et que des bornes fleurissent partout sur le territoire, le temps passé à recharger sa voiture est bien plus long qu’un plein d’essence. C’est un changement d’habitude pour les consommateurs, qui n’ont pas envie de faire des haltes trop importantes sur leur route. Pour 46% d’entre eux, cette question est un frein à l’achat.
Les bornes de recharge de rapide offrent tout de même un bon compromis. En 30 minutes, 80% de la batterie est remplie. Mais elles n’existent pas encore à tous les coins de rue et imposent tout de même une grande pause.
Une fois le cap franchi, l’étude américaine met le doigt sur une problématique pour les marques : elles ne savent pas garder leurs clients.
Les constructeurs de véhicules électriques pourraient se réjouir. 72,6% des propriétaires de VE envisagent d’en avoir un nouveau. Et seulement 27,4% veulent retourner aux thermiques.
Mais lorsque l’on retire la marque Tesla de ces statistiques, ce taux chute à 52,1%. À peine plus de la moitié des conducteurs de voitures électriques désirent y rester fidèle. La seconde moitié retournerait à d’autres motorisations.
Il y a toutefois un bémol dans l’interprétation de ces chiffres. Ils ne précisent pas si cette volonté d’achat concerne un véhicule de remplacement du précédent VE, ou s’il s’agit d’un second véhicule pour le foyer. Ce qui n’est pas tout à fait pareil.
Au-delà de convaincre sur la motorisation, les marques doivent également garder leurs clients. Parmi les gammes classiques, les constructeurs peinent à fidéliser.
L’étude de l’institut S&P Global Mobility est basée sur le marché américain. Il serait intéressant de la transposer au marché européen.
Elle montre que 37,3% des conducteurs de Mustang Mach-E sont restés fidèles à cette motorisation alors que 45% d’entre eux sont repassés aux thermiques.
Concernant Nissan, les propriétaires d’un modèle thermique sont traditionnellement plutôt fidèles à la marque, mais ceux de la Nissan Leaf ont du mal à l’être. Beaucoup sont revenus aux motorisations essences ou diesel. Parmi ceux qui ont gardé un véhicule électrique, 14,3% ont choisi la Tesla Model Y contre seulement 12,4% pour une autre Leaf.
De manière globale, soit les clients reviennent à une motorisation thermique, soit ils changent pour un modèle électrique produit par un concurrent.
Pour les firmes de luxe, l’attachement à la marque fait partie de leur ADN. On achète une Jaguar ou une Audi pour son nom, pour sa qualité, pour ce qu’elle représente.
Avec leurs véhicules électriques premium, elles peinent à capitaliser sur leur nom. Au mieux, 56,6% de clients, chez Mercedes-Benz et Jaguar, remplacent leur VE par un autre de la même marque.
BMW, qui affichait une belle fidélité de 46,6% en 2020, comparé à ses concurrents qui ne dépassait pas le 25%, stagne aujourd’hui avec 45,9% en 2023.
Porsche ne garde que 36,8% de ses conducteurs électrique. C’est mieux qu’en 2020, mais toujours très peu.
C’est d’autant plus inquiétant pour ces constructeurs premium, que les choix sont faibles actuellement. Qu’en sera-t-il à partir de 2026, lorsque plus de 200 nouveaux modèles électriques seront sur le marché ? Vont-ils réussir à tirer profit de leur expertise autant qu’ils savent le faire avec leurs modèles thermiques ?
Une seule marque sort du lot très nettement : Tesla. Les trois quarts des clients Tesla achètent une nouvelle Tesla lorsqu’ils doivent la remplacer ou acquérir un nouveau véhicule. Cette entreprise affiche un taux de fidélité de 76,7% et une hausse de presque 25% en trois ans.
Encore mieux, une grande partie des propriétaires de VE d’autres labels en change en faveur de Tesla.
Problème de fidélisation lié à la motorisation, ou à la marque, les automobilistes ont vraiment du mal ! Dans la course à l’électrisation du parc automobile, Tesla est indéniablement leader. Tellement loin devant ses concurrents qu’elle semble indétrônable. Seul l’avenir nous le confirmera.