Combien de chevaux pour un jeune conducteur ?
Qu’en est-il de la franchise ?
Combien de chevaux pour un jeune conducteur ?
Qu’en est-il de la franchise ?
Accueil > Actualités > Révélations choc : Les accidents méconnus causés par les voitures radars privées !
Censées protéger les usagers de la route, les voitures-radars privées sont avant tout une grande machine à cash pour l’État et un risque accru d’accident pour les automobilistes qui croisent leur chemin. Retour sur un scandale qui secoue la sécurité routière.
Mises en circulation en 2018, les voitures-radars confiées à des entreprises privées sont une spécificité française. Premier souci aux yeux des associations de conducteurs, la verbalisation des excès de vitesse est déléguée à des opérateurs civils et non assermentés. Plus besoin d’être policier ou gendarme pour constater une infraction. La Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) dénonce un « détournement de la sécurité civile » dans son rapport choc publié en octobre 2023.
Mais plus graves encore, les conditions de travail des chauffeurs privés interpellent. Elles seraient à l’origine de plusieurs accidents.
Sur l’année 2023, pas moins de 4 accidents importants ont été recensés par le site radars-auto.com. Dans trois cas sur quatre, la voiture incriminée a été soit mise à la casse, soit vendue aux enchères dans un piteux état, témoignant de l’importance du choc.
Le 21 mai 2023, en Normandie, deux automobilistes ont dû être hospitalisés en urgence. La conductrice d’une voiture-radar privée se serait endormie au volant et aurait percuté de plein fouet leur véhicule. Les deux retraités ont dû être désincarcérés et sortis de leur voiture par le toit. Une plainte a été déposée.
Avec 223 véhicules en circulation début 2023, les recettes escomptées s’élèveront à 46,7 millions d’euros fin 2023. Lorsque les 400 voitures attendues seront en service, elles rapporteront 94 millions.
Officiellement, les entreprises privées ne sont pas payées à la rentabilité (au nombre de flashs), mais aux kilomètres parcourus. Cependant, la cadence imposée est immense.
Simple logique mathématique : plus le temps passé au volant est long, plus le risque d’accident augmente. Tous les professionnels de la route le savent.
Certains chauffeurs seraient même incités à adopter un comportement dangereux. Ainsi, ils rouleraient volontairement moins vite pour inviter au dépassement.
Si l’on ajoute à cela des conditions de travail déplorables, la situation devient explosive.
D’après des propos rapportés par le site Caradisiac, un employé d’une société privée alsacienne dénonce des conditions de travail préoccupantes :
À cela s’ajoutent des variations d’emploi du temps qui ne permettent pas un repos efficace. Sur le papier, les temps de pauses sont respectés, mais un même agent peut travailler très tôt le matin (de 5h30 à 15h30), finir tard le soir (de 15h à 22h) ou récupérer un service de nuit (de 20h30 à 3h30). L’enchainement de ses horaires décousus participe à l’installation d’une fatigue chronique.
Cet employé n’a jamais été impliqué dans un accident, mais il lui est arrivé de « taper des bordures ».
Selon lui, « les voitures-radars sont des dangers. Au point qu’il m’est arrivé d’espérer me faire arrêter par les forces de l’ordre ».
Les voitures radars privées, déployées en France depuis 2018, sont sous le feu des critiques en raison d’accidents graves et de conditions de travail précaires pour les chauffeurs. Ces véhicules, qui devraient générer des millions en amendes, posent un risque sécuritaire avec des chauffeurs déclarant des conditions de travail qui favorisent la fatigue et réduisent la vigilance, conduisant à une augmentation des accidents.